Des actifs qui augmentent mais des retraités qui restent majoritaires
Comme nous l’avons déjà remarqué en début de diagnostic, la catégorie « Autres personnes sans activité professionnelle » et celle des retraités représentent à elles seules 56 % de la population de 15 ans ou plus en 1999.
D’autre part, la population active représente 44 %. D’autre part, en 2007, la part des retraités et de la catégorie « Autres personnes sans activité professionnelle » diminue, elle représente 48 % de la population de 15 ans ou plus. En même temps, la population active augmente, elle représente dès lors 52 % de la population âgée de plus de 15 ans. _ Toutefois, rappelons que les chômeurs occupent une place relativement importante. Ceux-ci sont passés de 215 en 1999 à 247 en 2007.
Répartition des ménages selon le chef de famille en 1999
Répartition des ménages selon le chef de famille en 2007
La répartition des emplois sur le territoire
Entre 1999 et 2007, à l’échelle du territoire de la Communauté de Communes de l’Arize, le nombre d’emplois est passé de 937 à 1088 emplois. Le nombre d’emplois présents sur le canton de l’Arize a donc augmenté de 16 %.
La répartition des emplois est très inégale sur le territoire. En effet, 73 % des emplois sont concentrés sur trois communes : Le mas d’Azil est la commune qui en compte le plus (408 emplois en 2007), suivi de Daumazan-sur-Arize avec 200 emplois puis des Bordes-sur-Arize qui en comptait 177 en 2007.
Certaines communes voient leur nombre d’emplois diminuer, c’est le cas pour quelques communes très rurales et assez isolées comme Camarade (2 emplois de moins qu’en 1999), Castex (7 emplois en moins), Fornex (7 emplois en moins), Gabre (2 emplois en moins) et Loubaut (un emploi en moins, qui constituait le seul actif ayant un emploi de la commune). Des communes moins isolées comme Campagne-sur-Arize, et La Bastide-de-Besplas sont également en perte d’emplois sur la période 1999-2007. Cette perte se traduit par 5 et 13 emplois en moins respectivement. D’autre part, Montfa, une des communes isolées du territoire voit son nombre d’emplois doubler (15 nouveaux emplois).
D’autres communes voient leur nombre d’emplois augmenter de façon considérable : c’est le cas des Bordes-sur-Arize et de Sabarat dont l’augmentation atteint respectivement, 70 et 22 nouveaux emplois. Les communes de Daumazan-sur-Arize et du Mas d’Azil, les plus dynamiques économiquement connaissent à leur tour une hausse du nombre d’emplois plus raisonnée en valeurs relatives (+14 % et +15 % d’augmentation) mais très importantes en valeurs brutes (25 nouveaux emplois à Daumazan et 54 au Mas d’Azil).
Nous entendons par nombre d’emplois sur la commune A le nombre d’emplois offert par la commune A (emplois au lieu de travail). Un actif peut résider sur une commune B et travailler sur la commune A.
Répartition du nombre d’emplois par commune
Le tableau ci-contre présente la répartition du nombre d’emplois par commune. Comme nous l’avons remarqué plus haut, celui-ci se concentre sur le chef lieu de canton.
En effet, 37,5 % de l’emploi total de la Communauté de Communes se trouve sur le Mas d’Azil. Daumazan-sur-Arize et Les-Bordes-sur-Arize se présentent comme deuxième et troisième pôles d’emplois du territoire avec 18,4 et 16,3 % des emplois du territoire.
Évolution du nombre d’emplois entre 1999 et 2007
- Les trois pôles d’emplois du territoire restent inchangés depuis 1990. Toutefois, l’évolution du nombre d’emplois par commune de 1990 à 2007 révèle des tendances intéressantes sur le territoire.
- L’évolution du nombre d’emplois entre 1990 et 1999 traduit une baisse pour deux des communes les plus dynamiques en termes d’emplois : Le Mas d’Azil et Les-Bordes-sur-Arize. Ces deux communes voient diminuer leur nombre d’emplois de –19 % et – 16 %. Pour sa part, Daumazan-sur-Arize a vu son nombre d’emplois augmenter sur cette même période. Les communes de Sabarat, Campagne-sur-Arize, La Bastide de Besplas et Fornex ont également connu une hausse du nombre d’emplois. D’autre part, les communes de Gabre, Camarade, Montfa, Thouars-sur-Arize, Loubaut et Méras ont vu diminuer leur nombre d’emplois entre 1990 et 1999. Toutes ces petites communes avaient un nombre d’emplois très faible (il ne dépassait pas 25 emplois), sauf pour Camarade qui en comptait 50 en 1990 et dont la perte a été très forte (de 50 à 31 emplois).
- La période 1999 – 2007 se présente comme plus favorable aux trois pôles d’emplois du territoire. Ceux-ci connaissent une forte augmentation du nombre d’emplois. En même temps, il faut préciser que si certaines communes perdent des emplois sur cette période, cela ne témoigne pas toujours de leur dynamique. En effet, des communes du Nord du canton comme Méras, Castex (activité économique à très forte dominante agricole) et La Bastide de Besplas (artisanat et services) voient leurs emplois diminuer mais connaissent une forte attractivité résidentielle. En effet, La Bastide de Besplas (4ème commune du canton en nombre d’habitants) a vu sa population augmenter de 21 % entre 1999 et 2009. Méras et Castex accueillent de nombreux nouveaux résidents proportionnellement à la taille de ces villages. Ces derniers sont en quête d’un cadre de vie de qualité et travaillent à l’extérieur. Sur ces communes, la proximité de l’autoroute est un élément déterminant qui favorise un développement résidentiel sans pour autant apporter de nouveaux emplois.
Les cartes suivantes témoigneront bien de la situation de ces communes
Évolution du nombre d’habitants pour un emploi entre 1990 et 2007
Si nous prenons les communes dont nous venons d’aborder la situation (La Bastide de Besplas, Méras et Castex), nous voyons que leur ratio d’habitants pour un emploi évolue très défavorablement et dépasse même le seuil de 10 entre 1999 et 2007. Cela s’explique en partie par une forte déprise agricole pour les communes de Castex et Méras, bien que cette activité reste dominante. Plus isolées, cette déprise touche dans une moindre mesure les communes de Gabre, Camarade et Montfa qui voient, elles aussi, leur ratio diminuer entre 1990 et 1999. Cependant, Montfa voit son ratio diminuer favorablement sur la période 1999 – 2007.
En ce qui concerne les trois pôles d’emplois du territoire, Le Mas d’Azil, Daumazan-sur-Arize et Les-Bordes-sur-Arize, elles ont un ratio qui évolue défavorablement sur la première période, sauf pour Daumazan-sur-Arize. Sur la deuxième période, se sont les seules communes avec Montfa et Fornex qui ont un ratio d’habitants pour un emploi très satisfaisant. Bien que le ratio de Montfa soit plus favorable, il est de 2,7 habitants pour un emploi, ce chiffre ne lui attribue pas un fort développement économique. La commune de Montfa est très faiblement peuplée et connaît une faible croissance démographique.
Bien que les communes de Camarade, Sabarat et Thouars sur Arize voient leur ratio évoluer favorablement, celui-ci reste élevé : 5,0 pour Camarade, 4,8 pour Sabarat et 5,2 pour Thouars-sur-Arize. Cependant, la commune de Sabarat est la seule qui connaît une diminution régulière de son ratio. Ceci témoigne d’un certain dynamisme économique (la commune dispose d’ailleurs de deux zones d’activités à vocation artisanale) et ce d’autant plus que, contrairement à Thouars-sur-Arize et à Camarade, Sabarat connaît une forte croissance démographique (annuellement, elle est de + 0.9 % entre 1999 et 2009).