Composition globale de la trame végétale
Le territoire intercommunal est occupé par cinq grands types de milieux :
- Les boisements sous forme essentiellement de petits bois (entre 1 et 10 ha), notamment dans la vallée de l’Arize ;
- Les grands ensembles boisés essentiellement localisés dans la partie du Plantaurel ;
- Les ripisylves le long des cours d’eau ;
- Les friches et les landes, correspondant aux parcelles abandonnées par l’agriculture ;
- Les zones agricoles (bords de champs ou délaissées, haies, prairies ou pâtures).
Ces grandes formations végétales sont plus ou moins physiquement connectées entre elles et constituent un réseau cohérent sur le plan du fonctionnement écologique du territoire. Ainsi, les corridors écologiques caractérisent des liaisons ou des voies de déplacements empruntées par la faune et la flore. Ils relient les réservoirs de biodiversité (de manière physique et fonctionnelle) entre eux par le biais d’écosystèmes ou d’habitats naturels. Un corridor écologique est généralement défini spécifiquement pour une espèce. Les continuums végétalisés présents sur le territoire de l’Arize peuvent former ce que l’on appelle la trame verte.
Les notions de trame verte et de trame bleue vont bien au-delà du concept de corridor écologique puisqu’elles mettent en relation les réservoirs de biodiversité, les liaisons qui les connectent entre eux (principalement au regard des études de déplacements d’espèces patrimoniales) et les abords de ces espaces pré-cités.
Les périmètres institutionnels présents sur le territoire en matière de biodiversité sont les suivants : ZNIEFF, Natura 2000, APPB et PNR. Pour bâtir la carte des trames verte et bleue la difficulté réside alors dans le diagnostic partagé des espaces naturels ordinaires et remarquables à protéger pour leur contribution à un système écologique fonctionnel (écosystème au sens large, à l’échelle du Canton de l’Arize).
La trame verte a généralement un triple objectif : restaurer, protéger et gérer in situ la biodiversité, en favorisant l’auto-entretien, par le maintien des conditions minimales de vie et de circulation nécessaires à la survie des espèces. La fonction globale de connexion écologique qui fonde cette trame doit être durable. L’enjeu majeur sur ce thème consiste à définir les éléments de la trame verte à protéger et à identifier les connexions fragiles à restaurer.
Le patrimoine végétal de l’Arize occupe une place prépondérante dans son patrimoine paysager. Il en est de même à l’échelle du département ariègeois. Son intérêt ne s’évalue pas uniquement en termes de surface et de masse. Il tient surtout à la manière dont l’arbre accompagne le bâti, dans une mise en scène sans laquelle il ne saurait y avoir de paysage habité authentique. Cette architecture végétale fondée sur l’art de la taille et le choix des essences accompagne depuis toujours l’architecture minérale.
Rappel législatif : Vers une proposition de définition de la trame verte et de la trame bleue
Le « Grenelle de l’Environnement I » avait prévu des dispositions visant à la limitation de l’artificialisation du territoire (assignation aux documents d’urbanisme d’objectifs chiffrés de lutte contre la régression des surfaces agricoles et naturelles) et au maintien de la biodiversité. L’un des objectifs majeurs sur ce thème était de constituer le réseau de trames verte et bleue sur l’ensemble du territoire au niveau régional à travers des documents-cadres : les Schéma Régional de Cohérence Écologique (objectif 2012). Le Schéma Régional doit comprendre une identification des enjeux régionaux, une description des composantes de la TVB, des cartographies régionales, une préfiguration de la gestion possible en terme de maintien voire de remise en bon état des continuités écologiques, et les mesures prévues pour accompagner la mise en œuvre des continuités écologiques pour les communes concernées.
Le « Grenelle II » ou Loi portant « Engagement National pour l’Environnement » du 12 juillet 2010 a mis en œuvre la définition d’une trame verte et bleue : la traduction réglementaire et applicable est en cours (guide sur les orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques en cours d’élaboration par les DREAL).
En 2011, les travaux de définition des SRCE sont en cours mais les résultats des études préalables sur les éléments à introduire dans le PLUi de l’Arize ne sont pas disponibles.
Par conséquent, le territoire du canton de l’Arize se doit de faire force de proposition dans ce domaine : le schéma suivant caricature les composantes des trames verte et bleue et la méthodologie de définition de ces trames.
Source : BIOTOPE – EVEN Conseil, SCoT Pays de la Provence Verte
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