Les espaces forestiers
L’environnement forestier occupe un espace important du territoire intercommunal, notamment sur la partie Sud : le Plantaurel. Il est composé essentiellement de massifs de grandes surfaces, où le chêne domine : chênes verts ponctuellement et garrigues sèches et rocailleuses, chênes pubescents sur les souleilles des collines et des coteaux, chênes pédonculés sur les ubacs et chênes sessiles sur les sols plus profonds.
De nombreux boisements fragmentés sont également présents sur la frange Est du territoire (Cf. entité paysagère des collines du Terrefort), mais sont pour la plupart de moindre taille et souvent situés au milieu des parcelles agricoles cultivées ou en friches.
La présence d’espaces forestiers plus ou moins importants, agencés selon des continuités lisibles sur l’ensemble du territoire de l’Arize et au-delà, constitue des connexions écologiques et biologiques avec les territoires voisins.
Cependant, force est de constater qu’aujourd’hui, les forêts occupent une place de plus en plus importante. Dans la région pré-pyrénéenne, la surface boisée augmente en moyenne de 2000 ha par an sur l’ensemble du département de l’Ariège, dont 20 % seulement en plantations artificielles et 80 % en croît naturel. Cette reconquête des espaces par la forêt résulte principalement de l’enfrichement dû à la déprise agricole et à la difficulté de la mécanisation. Le processus prend des formes très variées en fonction du substrat, du climat, de l’exposition et du stade d’évolution de la végétation. Il s’accompagne généralement de la fermeture du réseau des chemins qui assuraient l’accessibilité aux parcelles et celle des paysages naturels. L’enjeu est de restaurer les accès à la forêt et de proposer une protection différenciée de ces espaces.
Les espaces agricoles
La richesse environnementale et paysagère du territoire repose sur un ensemble paysager équilibré, alliant milieux naturels et agricoles. Cette composition confère au territoire une nature ordinaire de qualité, qui participe à l’attractivité de ce dernier.
Sur le plan agricole, le territoire de l’Arize peut être divisé en trois parties :
La vallée de l’Arize : L’agriculture est une composante majeure de la genèse et de l’entretien des paysages du territoire. Les espaces cultivés sont donc nombreux et les parcelles accueillent des cultures de blé, maïs, tournesol ou semences maraîchères, etc. Elles sont concentrées essentiellement au cœur de la vallée de l’Arize (Les Bordes-sur-Arize, Campagne-sur-Arize, Daumazan-sur-Arize, Fornex, La Bastide de Besplas, Thouars sur Arize et une partie de Sabarat). Cette zone possède des exploitations avec une forte présence de cultures, souvent irriguées, dotées d’équipements fixes d’irrigation, exigeant des parcellaires adaptés aux divers matériels utilisés. Aussi, les parcelles cultivées sont disposées perpendiculairement au sens de la vallée favorisant ainsi un drainage naturel des terrains. L’élevage, notamment bovin, y est également présent.
Les secteurs de coteaux : En complément des cultures, les espaces à vocation pastorale et fourragère marquent fortement le territoire, notamment dans les collines du Terrefort. Sur ce territoire est pratiqué une agriculture de polyculture-élevage, avec un élevage plus extensif et une présence moins prononcée des cultures que dans le secteur de vallée.
Le secteur du Plantaurel : Sur cette partie du territoire (Gabre, Camarade, Sabarat, Le Mas d’Azil, Montfa), les forêts étalent leurs étendues boisées et constituent des repères importants, notamment dans sa partie Sud. Les boisements sont nombreux et occupent les reliefs montagneux du Plantaurel et les terrains impropres à la culture. Entre ces boisements, quelques parcelles agricoles de prairies entre les boisements et quelques rares cultures sur des parcelles petites et adaptées au relief, au sein globalement d’un paysage « sauvage ». De très nombreuses parcelles accidentées sont dominées actuellement par la fougère. Lorsque l’on remonte vers le Nord, on trouve encore des petits affluents de l’Arize installés dans des vallées profondes aux rebords boisés. Entre ces petites vallées se développe une agriculture qui s’adapte aux formes du relief et dont les parcelles sont relativement grandes. L’activité agricole la plus courante est l’élevage.
Données à compléter