Evolution démographique

Évolution du nombre d’habitants sur le territoire de la CC de l’Arize entre 1968 et 2009

Source : données INSEE et CCTP.

Un territoire redevenu attractif ces dernières années …

Après avoir perdu un peu plus de 800 habitants entre 1968 et 1999 (passage de 4 611 habitants à 3 794 habitants), selon un rythme régulier, le Canton de l’Arize connaît depuis le début des années 2000 une hausse de population.
Le territoire compte ainsi 4 212 habitants en 2009, soit 418 habitants de plus qu’en 1999.
Le territoire retrouve son niveau de population du milieu des années 1970.
Le taux de croissance annuel moyen de la population entre 1999 et 2009 s’élève à 1,05 % par an. Cela correspond à une augmentation de près de 42 habitants chaque année sur cette période.
Mais des disparités existent entre les communes.

Évolution de la population par commune entre 1999 et 2009

Source : données INSEE et CCTP.

Une étude plus précise de l’évolution de la population à l’échelle communale souligne les disparités existant entre les différentes communes du canton.
En effet, si aucune commune ne connaît de perte d’habitants depuis 1999, les contrastes apparaissent importants.
En terme de taux de croissance annuel moyen, la commune de Loubaut est celle qui connaît le plus important sur la période 1999-2009, avec un Taux de Croissance Annuel Moyen de 4 %. A l’opposé, les communes de Fornex et Thouars sur Arize connaissent un TCAM nul. Néanmoins, cet indicateur paraît peu pertinent sur le canton afin de réaliser des comparaisons compte tenu de la différence de poids démographique observée entre les communes.
L’évolution en nombre d’habitants est en effet beaucoup plus parlante. Alors que les communes de Camarade, Campagne-sur-Arize, Fornex, Gabre, Loubaut et Montfa ont connu chacune une augmentation de population inférieure ou égale à 10 habitants entre 1999 et 2009, la commune du Mas d’Azil compte près de 150 habitants de plus en 2009 par rapport à 1999. A un niveau intermédiaire, la Bastide de Besplas (+64 habitants), Daumazan-sur-Arize (+ 58 habitants), Les Bordes-sur-Arize (+43 habitants), Castex (+27 habitants), Sabrat (+26 habitants) et Méras (+24 habitants), connaissent un développement démographique relativement important.
L’analyse de la répartition spatiale de la croissance de la population entre 1999 et 2009, confirme les disparités observées.
La commune du Mas d’Azil a accueilli plus d’un tiers des habitants supplémentaires du canton entre 1999 et 2009. Suivent les communes de la Bastide-de-Besplas et Daumazan-sur-Arize avec respectivement 15 % et 14 % de la croissance de population connue par le territoire de l’Arize. La commune des Bordes-sur-Arize à quant à elle accueilli 10 % de l’augmentation de la population sur cette même période. Ainsi, ces quatre communes regroupent les trois quarts de la population supplémentaires accueillie entre 1999 et 2009, soit 314 habitants.
Les autres communes ont donc accueilli un peu moins d’un quart de la croissance de population du canton, soit 104 habitants.

Taux de croissance annuel moyen entre 1999 et 2009

Nombre d’habitants accueillis entre 1999 et 2009

Des tendances qui s’inscrivent dans le contexte départemental

Le département de l’Ariège a connu un rythme de développement démographique de + 1% chaque année entre 1999 et 2007.
Le territoire de l’Arize s’inscrit donc dans les tendances observées à l’échelle départementale ces dernières années. A noter que le Canton de l’Arize représente 3 % de la population ariégeoise.
Néanmoins, un solde naturel négatif (variation annuelle du au solde naturel : -0,3 %) limite la croissance de la population ariégeoise alors que le solde migratoire est quant à lui positif (variation annuelle due au solde migratoire : +1,3 %).

Une augmentation de population liée à un solde migratoire largement positif

La Communauté de Communes de l’Arize souffre d’un solde naturel largement négatif entre 1999 et 2007 avec un déficit de 259 naissances. Seules les communes de Méras et Montfa connaissent un solde naturel positif sur cette période.
Pour autant, le solde naturel négatif est un trait commun également au département de l’Ariège.
Toutefois, le solde migratoire compense le solde naturel négatif et permet même à la population de croître. Hormis les communes de Camarade, Campagne-sur-Arize, Fornex et Thouars-sur-Arize, l’ensemble du territoire connaît un solde migratoire positif. Avec un bénéfice de 225 arrivants, le Mas d’Azil observe le solde migratoire le plus important.

Solde naturel entre 1999 et 2007

Solde migratoire entre 1999 et 2007

Le profil des nouveaux arrivants

Lieux de provenance
Les entretiens réalisés auprès des élus de chaque commune mettaient en évidence une arrivée sur le territoire de « toulousains », de quelques étrangers ainsi que des mouvements de populations locales.
L’analyse de la base de données des migrations résidentielles de l’INSEE permet de comprendre précisément les lieux de résidences antérieurs (5 ans auparavant) des nouveaux arrivants.
Près de 180 personnes qui résidaient sur une commune du canton en 2002, se sont installées sur une autre commune du territoire. Puis, 184 personnes sont venues du reste du département de l’Ariège. Ces données confirment donc l’importance des mouvements de populations locales.
Près de 400 personnes originaires du reste de la région Midi-Pyrénées sont venus habiter sur le canton. Ces personnes sont majoritairement issues du département de la Haute-Garonne.
Et, un peu plus de 200 habitants se sont installés depuis le reste de la France, tout comme un peu moins de 70 étrangers.
Au final, en tenant uniquement compte des personnes venant de l’extérieur du canton, près de la moitié est issue d’un autre département de la région, près d’un quart vient du reste de la France, un peu plus de 20 % du département de l’Ariège et 8 % viennent de l’étranger.

Migrations résidentielles en 2007 selon le lieu précédent de résidence

Source : données INSEE.

Ages des nouveaux arrivants
Une analyse précise de l’âge des nouveaux arrivants en lien avec la structure par âge existante permet d’anticiper sur les besoins futurs en terme d’équipements liés à la petite enfance et d’aide aux personnes âgées.
Les profils d’âges des nouveaux arrivants sur le territoire apparaissent variés. Néanmoins, les 25-54 ans représentent plus de la moitié (54%) des nouveaux arrivants. Ce sont notamment de jeunes ménages avec enfants comme cela était souligné par les élus lors des entretiens communaux. Ainsi, les 5-14 ans représentent 16 % des nouveaux arrivants et doivent être majoritairement les enfants des 25-54 ans nouvellement installés.
En parallèle, les 55-64 ans et les 65 ans et plus représentent respectivement 12 % et 10 % des nouveaux arrivants. Les néo-retraités sont ici concernés.
Enfin, les 15-24 ans représentent 8 % de la population nouvellement installée.

Source : données INSEE.

Catégories socioprofessionnelles des nouveaux arrivants
L’analyse socioprofessionnelle met en exergue que près d’un tiers des nouveaux arrivants sont des personnes sans activité professionnelle. Il est ainsi possible de supposer que les personnes en situation de précarité sont relativement nombreuses à s’être installées sur le territoire, confirmant ainsi le ressenti exprimé par des élus lors des entretiens communaux. Les retraités représentent également une part relativement importante des nouveaux arrivants, soit 13 %.
Parmi les populations ayant une activité professionnelle, les ouvriers (15 %) et employés (15 %) forment près d’un tiers des nouveaux arrivants. Suivent les professions intermédiaires (12 %), les cadres et professions intellectuelles supérieures (6 %). Les artisans, commerçants et chefs d’entreprises, puis les agriculteurs exploitants, forment respectivement 4 % des 3 % des nouveaux arrivants.