Le tissu commercial
La répartition des commerces n’est pas homogène sur le territoire intercommunal. En effet, l’essentiel de l’offre commerciale se situe sur les communes des Bordes-sur-Arize, Daumazan-sur-Arize et Le Mas d’Azil. Les commerces sont donc situés dans les communes les plus peuplées et les plus accessibles du canton : Le Mas d’Azil et les communes situées le long de la D 628. Quelques communes bénéficient de la présence de quelques commerces de base comme une boulangerie, une boucherie ou un bureau de tabac.
D’autre part, certaines communes sont totalement dépourvues de commerces. Cependant, des commerces ambulants (boulangerie, épicerie, etc.) desservent tout de même de nombreuses communes.
Une distinction doit être faite entre les activités commerciales du Mas d’Azil et celles de Daumazan-sur-Arize. En effet, alors que de nombreux commerces du mas d’Azil sont concernés par des difficultés à cause d’une certaine perte de clients, le tissu commercial à Daumazan-sur-Arize connaît une dynamique positive. De nombreux commerces se sont implantés récemment sur la commune.
Nous devons également évoquer le cas des Bordes-sur-Arize qui bénéficie de la présence d’un supermarché qui se trouve dans une zone d’activités en bordure de la D 628 et qui regroupe 13 entreprises de tout secteur d’activités. Ce supermarché bénéficie d’une attractivité de tout le canton.
Il est à noter que les commerces de proximité et les épiceries (il y en a cinq, elles sont précisées comme « détails alimentaires » sur la carte)ont du changer leur stratégie du fait de la concurrence que leur fait le supermarché situé aux Bordes-sur-Arize. Cet équipement commercial de taille est un atout important pour le canton, il est également susceptible de représenter un élément déterminant dans le choix d’un nouveau territoire pour des personnes venant de l’extérieur.
En même temps, nous pouvons également remarquer l’absence de grands pôles commerciaux sur le territoire. C’est donc la raison pour laquelle ceux situés à proximité du canton (Saint-Girons, Pamiers, Foix, Carbonne,…)ont un effet d’attractivité sur ce dernier.
Les activités artisanales
En ce qui concerne les activités artisanales, nous pouvons dire qu’elles sont assez importantes sur un territoire rural comme celui du canton de l’Arize. De plus, elles semblent assez bien équilibrées entre les communes du Mas d’Azil, de Sabarat, des Bordes-sur-Arize, de Campagne-sur-Arize et de Daumazan-sur-Arize.
Les communes de Gabre, Camarade, Castex et Thouars-sur-Arize sont très peu dotées en activités artisanales. D’autre part, les communes de Montfa, La Bastide de Besplas, Méras et Loubaut ne disposent quant à elles d’aucune activité artisanale.
De plus, une Zone d’activités artisanales est en projet à Daumazan-sur-Arize.
Le secteur d’activité le plus représenté parmi les entreprises artisanales est bien celui du bâtiment. Viennent ensuite les secteurs de la production (meubles, céramiques, bijouterie, verre etc.), des services divers et de l’alimentaire. Il faut souligner également que la présence de l’artisanat d’art est important sur le territoire. Cette particularité du territoire peut faire l’objet d’une valorisation au niveau touristique.
L’industrie
Le secteur industriel est très faiblement représenté dans l’économie locale. En effet, les activités industrielles représentent seulement 2 % des activités économiques sur le territoire.
Six entreprises comptant plus de 10 salariés) sont présentes sur le territoire :
- Midi-Pyrénées Granulats à Sabarat (Groupe Lafarge), il s’agit d’une industrie extractive
- Castéras à Daumazan sur Arize, c’est une entreprise de menuiserie métallique.
- Socomex à Fornex, elle compte 28 salariés.
- L’entreprise Rénova, localisée dans la zone industrielle de Daumazan-sur-Arize travaille dans la transformation et la conservation de fruits.
- Une entreprise réalisant la préparation industrielle de produits à base de viande à La Bastide-de-Besplas.
- Entreprise de transformation et conservation de la viande de volaille à Gabre.
Données à compléter
L’Agriculture
Sur le territoire de la Communauté de Communes de l’Arize, la part des agriculteurs exploitants atteint 7 % du nombre total d’actifs. Bien que ce chiffre soit supérieur à celui du département (2,3 %) le poids de l’activité agricole tant sur les emplois, l’économie où l’occupation des terres agricoles semble plus important.
Dans le territoire du canton de l’Arize, l’activité agricole se présente aussi bien sous forme d’élevage que de cultures. Les prairies (herbages productifs) ainsi que l’élevage (production bovine) sont nombreux dans le Sud du canton. Au Nord, la culture est plus intensive : céréales et oléagineux alternent avec des prairies temporaires. Toutefois, l’élevage est aussi présent.
La Surface Agricole Utile est estimée à 8 397 ha en 2000. Cette surface est importante puisqu’elle représente presque 50 % de la superficie totale d’un territoire ou les reliefs sont assez marqués à certains endroits.
En ce qui concerne l’emploi, le tableau ci-contre indique qu’en 2000, 361 actifs familiaux travaillaient sur les exploitations. Si nous observons le nombre d’actifs sur les exploitations en ETP (Équivalent Temps Plein), celui-ci atteint 237 personnes.
Le tableau ci-contre nous donne des informations précises sur l’état de l’activité agricole en 2000. Comme nous pouvons le voir, il y a sur le territoire 181 exploitations, dont 113 sont professionnelles. Pour être classée comme professionnelle, une exploitation agricole doit dépasser une dimension économique minimale, en règle générale, elle doit être suffisamment importante pour assurer à l’agriculteur une activité principale. Le reste des exploitations agricoles est assez important. Sur ce point, régulièrement, des agriculteurs demandent une diversification artisanale. La question de la diversification de l’activité agricole se pose donc comme une problématique à prendre en compte pour la pérennité de ce domaine. Sur le canton, cinq exploitations ont diversifié leur activité (une à Camarade, deux à Gabre, une au Mas d’Azil et une à Montfa).
La carte ci-contre représente la localisation des différentes exploitations agricoles et témoigne bien d’une activité très présente sur le territoire. En effet, d’autres activités en lien avec l’agriculture se développent dans la Communauté de Communes. Notons la présence de la CAPLA (Coopérative Agricole des Producteurs de la Lèze et de l’Arize).
Contrairement à d’autres activités (commerce, équipements, services,…), la localisation des différentes activités agricoles est répartie de façon homogène sur le territoire.
La dynamique de l’activité agricole dans le territoire est donc à préserver. Toutefois, il s’agit d’une activité qui a des besoins spécifiques (notamment en termes de diversification) pour assurer sa pérennité.
Ces données seront complétées et mises à jour avec le diagnostic agricole réalisé par la chambre d’agriculture de l’Ariège
Tourisme
Le canton de l’Arize fait partie intégrante de la vallée de l’Arize qui recouvre de nombreux atouts en matière touristique :
- De nombreux sites touristiques (Grotte du Mas d’Azil, forêt aux dinosaures, observatoire astronomique,…)
- L’Office de Tourisme Arize Lèze et le Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises
- La gastronomie (garbure, fromages, charcuterie, mounjetado, etc.)
- Patrimoine architectural : châteaux, maisons bourgeoises, etc.)
- Traditions populaires
- De nombreuses possibilités d’hébergement sur le territoire : gîtes, chambre d’hôtes,…
En matière touristique, le potentiel du territoire est avéré. Cependant, pour que cette activité prospère et profite au territoire, il convient de l’organiser et aussi de la promouvoir. En ce sens, l’Office de Tourisme des Vallées de l’Arize et de la Lèze a un rôle important qui est celui de coordonner les différentes interventions des partenaires. Il doit également promouvoir et mettre en valeur les ressources touristiques locales, accueillir et informer la population locale ainsi que les visiteurs et réaliser des animations diverses.
De nombreux projets s’inscrivent dans la promotion touristique du territoire, ils sont à court, moyen ou long terme. Citons par exemple la réalisation par la Communauté d’un « Schéma Local de Développement Touristique » (le Diagnostic est déjà réalisé). En ce qui concerne les projets plus concrets, nous pouvons citer celui (à court terme) du Grand projet de Pays sur la Grotte du Mas d’Azil, et la labéllisation Grand Site afin de redonner une image attractive de la Grotte. Citons également le projet à moyen terme de développement de la randonnée pour le tour de Grotte et le tour du Lac de Filheit ainsi que le projet d’aménagement du Musée de la Préhistoire (projet à long terme).
L’offre actuelle en hébergements touristiques
Le nombre de lits dans le territoire de la Communauté de Communes de l’Arize s’élève à 1 146 lits marchands (voir graphique 1). La commune de Daumazan-sur-Arize concentre 691 lits à elle seule. Cette donnée est à nuancer car 685 de ces lits sont proposés par la résidence de tourisme du château de Cazalères qui accueille surtout un public étranger.
La commune du Mas d’Azil présente, quant à elle, 387 lits mais propose une offre beaucoup plus variée (deux campings, deux hôtels, 4 maisons d’hôtes et 7 meublés). Les deux hôtels et les deux campings du territoire étant localisés au Mas d’Azil, les autres communes disposent d’une offre essentiellement tournée vers les chambres d’hôtes, les meublés, les gîtes d’étape. Nous avons donc cinq communes qui ne présentent aucune offre marchande d’hébergement touristique.
En ce qui concerne les hébergements meublés, la quasi-totalité est labellisée par les enseignes suivantes : Gîtes de France, Clévacances, Accueil Paysan, Classement Préfecture. Sur 103 lits, 12 sont en cours de classement et 1 n’est pas labellisé. Le Mas d’Azil, Camarade, Castex et Labastide de Besplas sont les communes qui en comptent le plus. Parmi les chambres d’hôtes, seulement 14 % sont labéllisées « Accueil Paysan », le reste n’a pas de label. Ensuite, il n’y a qu’un seul Gîte d’étape (Gîte de France) sur le territoire, il est localisé sur la commune de Camarade.
Après la résidence de tourisme, ce sont les deux campings du Mas d’Azil qui ont l’offre la plus importante en nombre de lits (22 % de la totalité des lits marchands du territoire, voir tableau 2). Les meublés disposent de la troisième offre en terme de nombre de lits proposés (9 %). Bien que nombreux au Mas d’Azil (30 lits sur 103), les hébergements meublés sont bien répartis sur les autres communes. Les chambres d’hôtes sont plus nombreuses au Mas d’Azil qu’à Sabarat, La Bastide-de-Besplas et Camarade et représentent 4 % du nombre total de lits dans le canton. Finalement, le Gîte d’étape ne représente que 2 % du nombre de lits du territoire, celui-ci est localisé à Gabre.
Nous pouvons dire que l’offre en hébergements touristiques est assez insuffisante puisque le nombre de chambres d’hôtes, de meublés, de campings et de résidences d’étape ne représente que 40 % de l’offre. Cela représente donc 423 lits, ce chiffre sera sûrement à augmenter car l’offre touristique à développer sur le territoire demandera ce type d’hébergements. En effet, la pratique d’un tourisme de nature et tournée vers les ressources locales (artisanat, agriculture, paysages identitaires du territoire) est demandeuse d’hébergements très tournés vers la vie locale. Les hôtels ou les résidences de tourisme ne répondent pas à cette demande.
les équipements touristiques
Il est donc primordial que le territoire se prépare pour être en mesure d’accueillir une dynamique touristique sur le territoire, vecteur de son bon fonctionnement. De nombreux projets concernent l’extension de la capacité d’hébergement, dont une résidence de tourisme aux Bordes-sur-Arize ou l’aménagement de la ferme de Castagnès au Mas d’Azil. Le PNR des Pyrénées Ariégeoises travaille sur les gîtes « Terre & Nature » en proposant aux propriétaires de les aider à améliorer leur hébergement sur une période de trois ans. Pour sa part, la CCI accompagne les hôtels et campings sur des démarches environnementales (251 lits sont répertoriés sur le territoire - hors gîtes et chambres d’hôtes-).
En ce qui concerne l’évènementiel, chaque animation proposée a des retombées économiques pour le territoire, notamment sur l’hébergement. Sur ce point, une initiative intéressante est menée à l’échelle de la Communauté de Communes. Cette dernière met à disposition des « chapiteaux tournants » à l’échelle du canton, ces installations temporaires accueillent des manifestations associatives.
Tous ces projets doivent trouver leur place dans le cadre du PLUi, qui doit assurer la mise en place des conditions nécessaires à leur bon fonctionnement et à leur cohérence à l’échelle du territoire. Tableau 1 : détail sur le nombre de lits par commune.
Les Zones d’Activités Économiques :
Les zones d’activités économiques sont au nombre de cinq sur le territoire. Une ZAE communale se trouve sur la commune de Daumazan-sur-Arize tandis qu’une Zone d’Activités à vocation commerciale se trouve aux Bordes-sur-Arize. D’autre part, deux Zones d’Activités à vocation artisanale se trouvent à Sabarat et une zone de même vocation se trouve au Mas d’Azil.
Un potentiel de friches est également mobilisable sur le territoire. Un aménagement au cas par cas des nouvelles activités économiques serait donc à privilégier. Ainsi, les nouvelles activités seraient plus visibles et d’avantage intégrées aux autres activités du bourg.
A ce propos, la proximité de certaines activités avec des zones d’habitat peut poser des problèmes de nuisances, ce qui demande au PLUi une grande vigilance sur les activités autorisées. Favoriser le développement économique du territoire ne doit pas aller de pair avec une dégradation de la qualité de vie, principal vecteur d’attractivité du canton de l’Arize.
L’insuffisance des zones d’activités économiques contraint l’implantation de nouvelles entreprises. L’enjeu pour le territoire est donc de mobiliser du foncier à vocation économique avec des aménagements adaptés.
Un élément important pour l’accompagnement du développement économique est bien la présence du Haut Débit. Cette infrastructure numérique est essentielle pour les entreprises. Dans le cadre du PLUi, il s’agira d’un point à traiter, en réfléchissant même à l’installation du très haut débit.
La carte ci-dessous représente bien l’importance de l’infrastructure numérique pour l’implantation de zones d’activités économiques. Le WIMAX, bien qu’intéressant en zones rurales, présente le désavantage de ne pouvoir raccorder qu’une cinquantaine de personnes à sa base.
Infrastructures numériques et zones d’activités économiques
La Communauté de Communes de l’Arize n’a pas vocation à jouer un rôle de pôle centralisateur de développement économique. L’enjeu est plutôt de se tourner vers une économie locale, tournée vers l’agriculture, et l’artisanat par exemple. Cela n’exclut tout de même pas une certaine modernisation de l’outil économique. Il s’agit d’attirer des entreprises de 1 à 15 ou même 20 emplois qui profitent à la vie locale du territoire. L’objectif est bien de limiter l’évasion, le « tout-résidentiel » et rester sur une échelle de proximité.
Réfléchir au développement économique futur du territoire demande bien une certaine qualité des installations et des infrastructures. Toutefois, il est très important de réfléchir à la pertinence des activités que l’on souhaite mettre en place et les besoins de la population locale. N’oublions pas que dans la Stratégie de Développement Économique de la Communauté de Communes de l’Arize, une des finalités est d’agir en priorité en faveur de la population locale.
Une pénurie de diplômés existe sur le territoire et cela est d’autant plus inquiétant quand nous le mettons en parallèle avec la structure de la population et l’importance des retraités.
Dans l’industrie par exemple, il s’avère également difficile de trouver des diplômés, notamment dans la métallurgie. Néanmoins, il existe des dispositifs intéressants pour répondre à l’inadéquation entre l’offre d’emplois et les demandeurs d’emplois. La Gestion Territoriale des Emplois et des Compétences (GDEC) est un bon outil pour identifier les compétences de la population.
A titre d’exemple, nous pouvons évoquer un des axes du projet INTERREG : le développement du télétravail. Un projet envisagé est celui de la création d’un centre de télétravail sur la Lèze et d’une cellule de formation sur le canton de l’Arize.